Humains, drosophiles, même schéma ? - Question existentielle n°3
Jeudi dernier, j'ai assisté à Chambéry à une conférence présentant l'existence de comportements culturels chez les insectes.
Il y a été question, entre autres choses, du résultat d'une expérience intéressante, menée par une équipe de chercheurs français sur des drosophiles.
Le résultat est fascinant :
les drosophiles femelles sont naturellement plus attirées par les mâles en bonne santé que par les mâles en mauvaise santé.
Jusque là, rien d'anormal, on retrouve le même comportement chez les mammifères : si on doit transmettre son patrimoine génétique et lui assurer un avenir dans le temps, autant le coupler avec des gènes... non altérés.
Mais le plus intéressant n'est pas là : madame drosophile va moduler son choix en fonction du succès rencontré par les mâles auprès des autres dames drosophiles... indépendamment de son appréciation personnelle sur l'état de santé du mâle en question (pour ceux qui veulent consulter l'article d'origine (en anglais), cliquez ici).
En gros, si d'autres femelles semblent s'intéresser à un mâle, celui-ci va lui sembler plus intéressant que si elle l'avait rencontré dans un contexte où il ne serait pas entouré de... rivales ? ^^
N'importe quel dragueur débutant vous le confirmera : être entouré de femmes vous rend immédiatement plus désirable auprès des autres.
D'autant plus que ces femmes qui vous entourent sont séduisantes, ajouterait Milan Kundera :
"Les femmes ne recherchent pas le bel homme. Les femmes recherchent l'homme qui a eu de belles femmes"
Milan Kundera - Le livre du rire et de l'oubli
Alors : humain, drosophiles : même schéma ?
Déterminisme biologique ?
Quid de notre prétendu libre-arbitre ?
(la question du libre arbitre est un thème récurrent chez moi)